LA NON ADHESION DE LA MASSE GARANTIT L'ECHEC DES REVOLTES


Ce mardi 22 septembre au Cameroun, une nouvelle manifestation de ras-le-bol organisée par le parti politique "Mouvement pour la Renaissance du Cameroun" (MRC) contre le pouvoir en place a essuyé un énième échec. 

Je ne prendrai pas position dans cet article, je tâcherai de garder une parfaite neutralité pour exposer l'une des raisons pour lesquelles il est difficile pour plusieurs leaders politiques ou sociaux ou sportifs de renverser les équipes dirigeantes en poste.

L'adhésion de la majorité ou l'échec

Quelles que soient vos convictions, vous ne serez jamais victorieux face à la gouvernance en place dans votre domaine d'exercice, si vous n'avez pas l'onction de la masse. Il peut s'agir d'une association, d'une entreprise ou même d'un gouvernement dont vous êtes membre et dont vous estimez que les méthodes doivent évoluer à tous les prix. Si votre appel n'est pas entendu d'une même oreille par le groupe d'individus sur lequel vous comptez, vous foncez sur un mur.

Toutes les tentatives de révolutions entreprises par Maurice Kamto, leader du MRC, contre Paul Biya, Président du Cameroun, ne réussissent pas ou sont tout simplement destinés au fossé parce que la majorité du peuple camerounais ne valide pas sa cause ; le peuple dans sa grande partie n'est pas convaincu par le discours de cet immense juriste. Je n'évoque pas les causes de ce rejet à son égard, car elles relèvent d'un débat encore plus complexe touchant à des aspects délicats de la vie sociopolitique de notre nation. Nous ne pourrions nous y lancer sans frôler la division. 

Je tiens juste à préciser que son entêtement à lancer des mouvements sur un coup d'émotion, même si les causes semblent nobles, ne joue pas en sa faveur. L'observation de la société et divers sondages devraient guider les actions d'un leader politique, car ce dernier est en quelque sorte responsable de ce qui advient à ses militants sur le champ de bataille. Des brutalités policières, le gazage, l'arrosage, des blessures physiques, des plaies morales, des emprisonnements, des traumatismes...

Ne tentez votre chance dans une entreprise qui nécessite le soutien d'un groupe humain que si vous avez l'assurance du soutien de sa plus belle frange. Toute œuvre humaine est susceptible de rencontrer l'adversité et si votre chute peut en découler, ne vous accrochez pas à votre orgueil pour en sortir grandi.

Chaque combat a plus d'une issue, trouvez votre voie

Une sombre satisfaction ne vous élève pas et des échecs répétés suite aux mêmes actions finissent aisément par vous faire paraitre fou. Les promesses dont vous faites l'objet ne constituent pas votre richesse et sur le champ public comme sur le champ privé, une désillusion vous scalpe très vite le moral et l'influence que vous aviez devient rapidement un souvenir risible.


Alors que faire d'autre ? Abandonner vos combats ou pousser la réflexion pour trouver d'autres voies de sortie ou d'entrée ? Des réponses savent parfois se trouver toutes seules. Ne dit-on pas qu'à chaque porte sa clé ?
A défaut de tourner en rond, il est préférable à un moment donné de s'offrir une équerre.

#Revolution #22septembre #MauriceKamto #PaulBiya

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